Le débat sur la réforme des retraites ne fut pas sincère ! ! !

24 Septembre 2024 , Rédigé par Jean-Pierre Llabrés Publié dans #Retraites

Source : revue Commentaire, Article
Les trois singes et les finances publiques
Retour sur 1 000 milliards de dette additionnelle (2016-2024)
par Jean-Pascal Beaufret

L’article ci-dessus, résumé par François Lenglet, nous apprend que la dette française a augmenté de 839 milliards d’Euros entre 2017 et fin 2023 dont 335 milliards, soit 55,8 milliards par an, destinés aux subventions de l’État pour suppléer au déficit des cotisations pour payer les retraites.

En effet, les cotisations et les impôts consacrés aux retraites n’en couvrent que 80 %. Les 20 % manquants représentent 80 milliards d’Euros qui sont versés par l’État sous forme de subvention d’équilibre dont 55,8 milliards sont empruntés sur les marchés financiers.

On est donc très loin d’un système de retraite à l’équilibre à l’instant T.

Ces 80 milliards annuels de subventions de l'État pour payer les retraites par la dette ont dû figurer dans le budget de l'État voté par les parlementaires depuis 2017. Et personne n'en a parlé jusqu'à aujourd'hui ?

Il est incompréhensible qu’au moment du débat sur la réforme des retraites, ni les parlementaires ni les gouvernants n’aient mis d’emblée ce sujet sur la table pour démarrer le débat sur des bases réalistes.

Alors, on peut s'interroger sur l'opportunité de l'abrogation de la loi de réforme des retraites... Il conviendrait plutôt de remettre l’ouvrage sur le métier dans les meilleurs délais.

Aujourd’hui, le gouvernement Barnier recherche quelques dizaines de milliards d’Euros pour équilibrer son budget, réduire son déficit et la dette française. Ce n’est pas un problème.

Il suffit que l’État cesse de subventionner le paiement des retraites par la dette à raison de 80 milliards par an. Bien sûr, cela provoquera une baisse des retraites d’un montant équivalent.

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