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SincéritéS

Intransigeance de Lionel Jospin face au Gouvernement autrichien.

14 Juillet 2000 , Rédigé par Jean-Pierre Llabrés Publié dans #Politique France

Lionel Jospin est-il le mieux placé pour dénoncer toute compromission avec la droite extrême ?

 

Choqué, comme tous les Français, de la participation du FPÖ au Gouvernement autrichien, Lionel Jospin a indiqué, dès le début de la Présidence française de l’Union Européenne, qu’il s’opposerait fermement à la levée des sanctions européennes contre l’Autriche.

 

Lionel Jospin tire certainement sa légitimité à sanctionner l’Autriche de la participation à son Gouvernement du FPÖ de Jörg Haider, considéré comme néonazi, de la dénonciation virulente qu’il fit, en 1985, de l’instauration du scrutin législatif proportionnel qui ouvrait les portes du Parlement au Front National.

 

En réalité, Lionel Jospin n’a jamais dénoncé cette instauration : le « droit d’inventaire » ne faisait pas encore partie de ses valeurs.

 

En revanche, Michel Rocard, quant à lui, dès l’annonce du changement du mode de scrutin, démissionna de son poste de Ministre de l’Agriculture, en avril 1985, parce qu’il considérait la proportionnelle comme un danger potentiel d’instabilité gouvernementale, de manipulation et de désordre.

 

Bien qu’il n’ait jamais explicité ce qu’il entendait par « manipulation », on peut considérer qu’il y dénonçait implicitement l’utilisation, par François Mitterrand, du Front National contre la droite modérée. Dont acte.

 

Cependant, cette dénonciation implicite, dont résulta sa démission / rupture, est contredite par le fait que Michel Rocard accepta de devenir le Premier Ministre du même François Mitterrand, en 1988. À cela, il convient d’ajouter que Lionel Jospin en devint, à la même date, le Ministre de l’Éducation Nationale.

 

Il convient de rappeler, également, qu’il est vrai que la basse manœuvre politicienne mitterrandienne ne visait pas à faire entrer le Front National au Gouvernement de la France mais, plus simplement et au mieux, à tenter d’empêcher la droite modérée d’obtenir une majorité ou, au pire, de lui interdire de disposer d’une large majorité ; ce qui advint.

 

À cette aune, il ne fait aucun doute que la France, en général, et Lionel Jospin, en particulier, soient en droit de donner des leçons de morale politique à l’Autriche !

 

Post-Scriptum

Leçon de morale politique assénée par un « sous-marin » trotskiste !

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