La Fondation Gates et l’Aide au Développement
La Fondation Gates participe à l’aide au développement des pays dits « en développement » dans plusieurs domaines et selon plusieurs axes (Source : Site Fondation Gates « Topics »).
THÈMES |
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EFFETS |
CAUSES |
EFFETS |
Santé globale |
Pauvreté et développement |
Éducation et information |
Développement rural |
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Familles sans-abri (États-Unis) |
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Éducation universitaire (Américains) |
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Maladies orphelines |
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Tabac |
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Projets spéciaux |
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Interventions d’urgence |
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Autonomie des Communautés (USA) |
Le site de la Fondation Gates permet difficilement d’appréhender la hiérarchie qu’elle établit entre les actions menées contre les causes de la pauvreté et de la sous-nutrition et celles menées contre leurs effets.
Cependant, il est incontestable que les actions menées en faveur du Développement Rural participent de la lutte contre les causes de la pauvreté et de la sous-nutrition.
Le site en rend compte de diverses manières.
Début de citation
Source :
Home/Topics/Agricultural
Development/Overview & Approach
(Traduction automatique Google)
Overview : Aperçu du développement agricole
Environ 1 milliard de personnes vivent dans la faim chronique et plus de 1 milliard de personnes vivent dans une extrême
pauvreté.
Beaucoup sont de petits agriculteurs du monde en développement. Leur succès ou l'échec détermine si elles ont suffisamment à manger, sont capables d'envoyer leurs enfants à l'école, et peut
gagner de l'argent à épargner.
Les petits agriculteurs dans le monde en développement font face à de nombreux défis :
Leur sol est souvent dégradés par la
surexploitation.
Ils manquent de semences de qualité, engrais, irrigation, l'agriculture et des fournitures d'autres.
Leurs cultures sont menacées par les maladies, les ravageurs et la sécheresse.
Lorsque les petits agriculteurs ne parviennent à croître d'une bonne récolte, ils manquent souvent d'accès aux marchés.
[...]
Approach : Notre approche : le développement agricole
Nous soutenons des programmes qui permettront aux petits agriculteurs à rompre le cycle de la faim et la pauvreté de vendre ce qu'ils cultivent ou augmenter, augmenter leurs revenus, et rendre
leurs fermes plus productives et plus durables.
[...]
Aider les petits agriculteurs profits de leurs récoltes.
Les agriculteurs ont besoin de vendre ce qu'ils cultivent pour faire un profit, mais n'ont souvent pas accès aux marchés, les façons de stocker et de transporter leurs marchandises, et des
informations sur les prix. Nous travaillons pour relier les petits agriculteurs aux marchés nouveaux et existants et à l'information dont ils ont besoin pour prendre des décisions
éclairées.
Fin de citation
Dans le dernier paragraphe ci-dessus, on remarque qu’il est fait référence aux difficultés d’accès aux marchésainsi qu’au déficit d’informations sur les prix de la part des producteurs.
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la sous-nutrition, il convient de se concentrer sur les produits vivriers1, tels que les céréales, par exemple (Les produits vivriers doivent devenir des produits de rente !), puisque de leur production et de leur commercialisation dépend majoritairement l’approvisionnement alimentaire des êtres humains sur la planète.
Cela dit, les producteurs de vivriers n’éprouvent pas de particulières difficultés d’accès aux marchés. Même sans moyens de transport, des intermédiaires motorisés viennent acheter leurs produits en « sortie de champs ».
D’autre part, le déficit d’informations des agriculteurs en matières de cours de marchés demeure une légende tenace et erronée. Il suffit de se rendre sur le terrain et d’interroger les agriculteurs pour se rendre compte que les agriculteurs sont parfaitement informés des prix qu’ils peuvent obtenir pour leurs marchandises.
Malgré cela, la FAO continue de faire des
Systèmes d’Information sur les Marchés (SIM) un cheval de bataille prioritaire et parvient à convaincre des Bill Gates et des Bruno Le Maire, Ministre français de l’Agriculture, de financer
des SIM :
La France et la Fondation Gates lancent un partenariat pour le développement agricole
Plan d’action du G20 sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture : publication du 1er rapport du Système
d’information sur les marchés agricoles.
En réalité, le problème majeur que rencontrent les agriculteurs cultivant des produits vivriers stockables réside dans le calendrier de leur mise en marché compte tenu du fait qu’ils ne disposent pas de la trésorerie nécessaire pour financer des stockages (individuels ou collectifs) de façon à pouvoir vendre leurs produits de manière échelonnée tout au long de l’année ce qui leur permettrait d’éviter les ventes massives au moment des récoltes qui provoquent de considérables chutes des cours (Commercialisation des produits vivriers : LE Grand Secret (de Polichinelle ?) !).
De ce qui précède, il résulte donc que la Fondation Gates se fourvoie dans sa lutte contre les causes de la pauvreté et de la sous-nutrition. Interlocutrice privilégiée des dirigeants politiques du G 20, du fait de sa solvabilité, on ne peut que déplorer qu’elle ne soit pas en mesure d’élaborer un diagnostic réaliste et exacte de la situation en matière de lutte contre les causes de la pauvreté et de la sous-nutrition.
Tant que ce diagnostic ne variera pas, les agriculteurs cultivant des produits vivriers stockables dans les pays dits « en développement » demeureront dans la situation dans laquelle ils végètent depuis les indépendances des années 1960 malgré toutes les infrastructures de stockage et de commercialisation qui ont été financées à fonds perdus par l’Aide Publique au Développement (APD) [Économique ?] et qui ont totalement périclité à cause de stratégies commerciales ineptes de la part des Offices de Commercialisation et autres Marketing Boards avec la complicité des bailleurs de fonds.
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1En Anglais : « food crops » par opposition à « cash crops » (cultures de rente). Cette appellation est abusive car si, justement, la commercialisation des produits vivriers était rendue plus favorable aux producteurs, les « food crops » se rentabiliseraient aussi bien sinon mieux que les « cash crops ».