Adresse du Président de la République au Peuple français

21 Mars 2024 , Rédigé par Jean-Pierre Llabrés Publié dans #Politique France

Mes chers compatriotes,

Je sais que je vous ai perturbés et inquiétés, le 26 février dernier, quand, au cours d’une conférence de presse, j’ai répondu à la volée à un journaliste que l’envoi de troupes au sol en Ukraine n’était pas exclu.

Je vous dois des explications car 80 % d’entre vous sont a priori opposés à une telle intervention.

J’aurais dû dire que, dans le cadre de l’OTAN, compte tenu de la situation critique de l’armée ukrainienne, l’envoi de troupes au sol(1) n’était pas exclu.

Il ne s’agirait pas d’une intervention de la France seule mais d’une intervention dans le cadre des forces de l’alliance atlantique.

Dans une telle perspective, je vous rassure, il hors de question que des civils français soient incorporés pour participer aux opérations.

La France dispose d’une armée professionnelle dont les soldats ont pour mission de risquer jusqu’à leur vie pour défendre les intérêts vitaux du pays. Sous un mois, 20.000 d’entre eux pourraient être positionnés en Ukraine dans le cadre d’une coalition de l’OTAN.

Vous savez que l’armée ukrainienne est actuellement en difficultés (déficit d’obus d’artillerie de 155 mm) et que l’armée russe progresse peu à peu. Elle pourrait percer la ligne de front ce que nous ne pouvons accepter. L’armée russe doit être défaite et repoussée dans ses frontières !

Si, par malheur, elle parvenait à envahir l’Ukraine, disparaîtrait un pays partageant nos valeurs démocratiques. De plus, il est à craindre que le régime totalitaire sévissant en Russie soit tenté de s’attaquer à des pays de l’OTAN en 2026.

En conséquence, il serait préférable, dès de 2024, que l’OTAN détruise l’armée russe en Ukraine et en Crimée de manière à ce qu’elle ne soit pas en mesure d’attaquer à nouveau dans les prochaines années.

Je sais également que vous redoutez une escalade vers une guerre nucléaire. En la matière, la doctrine de l'Occident est de ne pas frapper le premier sauf dans le cas où ses intérêts vitaux sont en jeu. Autrement, nous ne frapperons nucléairement que comme riposte à une frappe ennemie.

Poutine a déclaré : "Nous ne sommes pas fous. Nous ne frapperons pas nucléairement les premiers sauf si nos intérêts vitaux sont en jeu". Peut-on le croire ?...

Donc, une guerre nucléaire ne sera pas déclenchée par l'Occident. Dans le cas d'une intervention massive de toutes les forces conventionnelles de l'OTAN en Ukraine et en Crimée, il ne dépendra que de Poutine de décider d'une frappe nucléaire de vengeance, vaine puisque son armée aura déjà été détruite.

De plus, il convient d'ajouter qu'au regard des conventions internationales, partie de l'Ukraine et toute la Crimée n'appartiennent pas à la Russie et ne sauraient constituer des intérêts vitaux pour elle justifiant une frappe nucléaire.

Vive la République, vive la France ! ! !

1) En appui aux troupes au sol, il faudrait des forces aéroportées pour éviter qu’elles subissent le sort de la contre-offensive ukrainienne de l’an passé.

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