Remplaçons la tauromachie par la gladiature !
30 Juillet 2010 , Rédigé par Jean-Pierre Llabrés Publié dans #Tauromachie
Les anti-corridas gagnent de plus en plus de terrain. À terme, ils seront vainqueurs. En conséquence, je propose de remplacer la tauromachie par la gladiature abandonnée depuis bien trop longtemps.
Comme tout aficionado, je suis confronté au paradoxe d’admirer le toro bravo et de lui infliger blessures et mort pour jouir d’une émotion esthétique éphémère et aléatoire lors de son combat. Dans un article précédent, Corrida : Je suis un aficionado !, j’ai eu l’occasion de critiquer le côté extrêmement aléatoire de cet art, du fait des matadors (rejoneadores inclus) et de leur cuadrilla (paresse, manque de courage ou/et de talent, et cætera), et d’en conclure que je ne serais pas autrement attristé de sa disparition du fait que l’émotion esthétique recherchée demeure par trop insignifiante au regard du nombre de toros mis à mort.
Parmi les arguments des anti-corridas, je n’ai aucune peine à en retenir un qui ne souffre aucune contradiction : le toro est un animal innocent qui ne choisit pas le combat dans l’arène ainsi que les souffrances qu’il endure et la mort qui leur succède. C’est fondamentalement injuste.
Or, si deux êtres humains (femme ou homme ; parité oblige) décidaient de se combattre à mort, disparaîtrait l’objection qui est faite, s’agissant de tauromachie, quant à l’iniquité du sort fait au toro.
Ces nouveaux gladiateurs seraient des sportifs de haut niveau, nationaux et internationaux, qui, par leur combat mortel, et indépendamment de la satisfaction de leur motivation profonde, s’assureraient des ressources financières similaires à celles des matadors actuels grâce au prix des places dans l’arène, aux droits de retransmission télévisée ainsi qu’aux fruits des paris effectués sur l’un et l’autre des combattants.
Ces ressources financières profiteraient au vainqueur, vivant, ainsi qu’aux héritiers du vaincu, mort (ou gracié).
Par ailleurs, dans l’hypothèse d’un éventuel rétablissement de la peine de mort, Du principe de la peine de mort., qui donnerait au condamné le choix des modalités de son exécution, la gladiature constituerait une option parfaitement acceptable ; sur la base du volontariat, bien évidemment.
Dans cette perspective de combat volontaire entre deux condamnés à mort, les ressources financières issues de leur combat permettraient d’indemniser les victimes.
Enfin, dernier avantage de la gladiature entre volontaires condamnés à mort : leur population diminuerait de moitié à chaque combat. Cette évolution démographique pourrait conduire à des combats internationaux entre des volontaires condamnés à mort issus de pays ayant adopté une législation compatible.
J’espère que tous les anti-corridas se mobiliseront pour le rétablissement de la gladiature et, accessoirement, celui de la peine de mort, car leur mobilisation accélérerait très sensiblement la disparition de la tauromachie qui signifierait la fin des souffrances infligées au toro bravo ainsi que la fin de l’espèce.
Catégories
- 53 Politique France
- 38 Aide Publique au Développement (APD) Économique
- 32 Brèves
- 27 Refondation du Capitalisme & Dividende Universel
- 16 Politique
- 11 Religions
- 9 Économie
- 8 Histoire
- 8 Humour
- 7 Géopolitique
- 7 Société
- 6 Culture
- 5 Géostratégie
- 4 Justice
- 3 Mondialisation
- 3 Sexualité
- 2 Intelligence artificielle
- 2 Tauromachie
- 1 Mathématiques & connexes
- 1 Nouvelle
- 1 Requête
- 1 Retraites
- 1 Sagesse
- 1 Santé
- 1 Sécurité routière
- 1 Écologie