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SincéritéS

Bill Gates est financièrement incompétent !

7 Février 2012 , Rédigé par Jean-Pierre Llabrés Publié dans #Aide Publique au Développement (APD) Économique

En 1900, quatre ans après la mort d’Alfred Nobel, fut créée la « Fondation Nobel » qui remit ses premiers prix en 1901.

La Fondation Nobel reçut en dotation la fortune personnelle d’Alfred Nobel avec pour mandat de faire fructifier ce capital et de financer les Prix Nobel, qui deviendront prestigieux, avec les profits générés par les investissements de ce capital.

De nos jours, le capital, diversement investi, a continué de croître et, année après année, génère des profits qui sont réinvestis à 70 %, utilisés à 20 % pour le fonctionnement de l’institution et qui rémunèrent les Prix Nobel à concurrence d’environ 10 %.

Cela dure maintenant depuis plus d’un siècle et rien n’indique que cela doive s’arrêter un jour durant les siècles prochains.

De son côté, en janvier 2000, Bill Gates s’est massivement lancé dans le mécénat par milliards de Dollars-US (après y avoir goûté par millions de Dollars-US depuis 1994), indépendamment peut-être d’éventuels avantages fiscaux accordés par la loi américaine, et a créé la « Fondation Bill et Melinda Gates » dotée de plusieurs dizaines de milliards de Dollars-US auxquelles viendraient s’ajouter quelques autres dizaines de milliards de Dollars-US provenant de Warren Buffett.

Tant de chiffres circulent qu’il est difficile de connaître précisément l’exacte dotation en capital de la Fondation Gates. Plausiblement, cette dotation doit de situer aux environs de 50 milliards de Dollars-US.

Comme dans le cas de la Fondation Nobel, le capital de la Fondation Gates est investi de manière diversifiée et ce sont les profits de ces investissements (parfois contestés) qui financent les actions de développement et les actions humanitaires de la Fondation Gates.

Cependant, l’avenir de la Fondation Gates se distingue notablement de celui de la Fondation Nobel depuis que Melinda et Bill Gates ont annoncé que leur ultime volonté est que le capital de la Fondation Gates soit intégralement dépensé, « investi » ?, durant les 50 années qui suivront le décès du dernier survivant de leur couple.

Au décès de ce dernier, sur la base d’un capital de 50 milliards de Dollars-US, celui-ci sera donc « investi », durant les 50 années suivantes à raison d’un milliard de Dollars-US (augmenté des profits décroissants annuels générés par le capital résiduel), annuellement, jusqu’à l’extinction totale du capital.

Cela sonnera la fin définitive de la Fondation Gates !...

Cette dernière volonté du couple Gates démontre, prouve, à l’envi, son incompétence financière ! ! !

En effet, si le couple Gates décidait que sa Fondation devrait fonctionner à la manière de la Fondation Nobel, la Fondation Gates pourrait continuer de faire fructifier son capital et faire bénéficier le monde des nécessiteux des bienfaits financés par les profits de ce capital investi de manière diversifiée. Et ceci, pour une durée absolument indéterminée.

S’il se trouve que c’est la législation américaine qui interdirait à la Fondation Gates de fonctionner à l’identique de la Fondation Nobel, Melinda et Bill Gates ne devraient éprouver aucune difficulté majeure à faire émigrer leur Fondation et son capital en Suède ou dans un pays similaire.

En attendant, on reste confondu par tant d’incompétence de la part de gens ayant fait fortune dans le monde de l’entreprise privée. Fortune que certains considèrent usurpée pour abus de position dominante (système d’exploitation Microsoft MS-DOS systématiquement installé d’office par les fabricants sur les ordinateurs vendus) et parce que les produits informatiques Microsoft se sont avérés, pendant des dizaines d’années, bien moins fiables et stables que d’autres logiciels propriétaires ou des logiciels libres.

Dans cette conjoncture, on ne peut qu’avoir des doutes sur leur compétence dans le domaine où ils ont décidé d’exercer leur mécénat, à savoir l’Aide au Développement [Économique ?] des Pays dits « en développement », où leur immense solvabilité leur vaut la plus grande considération de la part des dirigeants politiques du G 20 qui ont confié à Bill Gates la mission de conduire une étude et de rédiger un « Rapport sur le Développement » qui fut remis au sommet du G 20 de Cannes, le 3 novembre 2011.

Si ce « Rapport sur le Développement » est à la mesure de la stupidité de la dernière volonté du couple Gates quant au futur de sa Fondation après leur décès, on peut craindre que ledit rapport n’apporte que des preuves supplémentaires de leur incompétence et que les actions menées par la Fondation Gates en faveur de l’Aide au Développement soient définitivement vouées à l’échec.

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D
Je pense qu'il a du penser à ce qu'après 50 ans un risque pouvait avoir lieu par rapport à ses intentions de bases. Je te rejoins donc gloubi.
Répondre
J
Pourquoi la Fondation Gates serait-elle confrontée à un risque après 50 ans que la Fondation Nobel n'a pas connu après plus d'un siècle d'existence ?
G
Ou alors, il a considéré que passé 50 ans il y avait un risque que les actes de sa fondation soient trop dévoyés par rapport à ses intentions originelles.<br /> Il préfère dépenser sa fortune plus vite et plus fort. On peut espèrer que d'autres milliardaires suivront son exemple quand sa fondation aura fini son oeuvre.
Répondre
J
<br /> <br /> "il y avait un risque que les actes de sa fondation soient trop dévoyés par rapport à ses intentions<br /> originelles."<br /> <br /> Par sa longévité, la Fondation Nobel démontre que la pérennisation d'une institution n'implique absolument pas son dévoiement au fil du temps. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />