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SincéritéS

Sexualité et Droit : mariage homosexuel, homo-parentalité (2 de 2)

22 Janvier 2011 , Rédigé par Jean-Pierre Llabrés Publié dans #Société

Le vendredi 28 janvier 2011, à 10h, le Conseil Constitutionnel rendra sa décision suite à l’examen de deux articles du Code Civil touchant au mariage hétérosexuel et conditionnant implicitement la reconnaissance éventuelle du droit au mariage des homosexuels.

Dans un texte précédent, Sexualité et Droit : mariage homosexuel, homo-parentalité (1 de 2), j’ai exposé les raisons de mon approbation sans réserve du droit au mariage des homosexuels ainsi que celles de mon opposition à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.

Le prochain avis du Conseil Constitutionnel me donne l’occasion de préciser ma pensée quant à mon opposition à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. En effet, selon mon goût, on passe beaucoup trop vite de la facile problématique du droit au mariage des homosexuels à celle, beaucoup plus complexe, de leur droit éventuel à l’adoption d’enfants.

Tout être humain a droit à la procréation pour s’assurer une descendance et, ce faisant, pour participer à la perpétuation de l’espèce. Ce droit est si naturel que, fort heureusement, aucune législation n’encadre ce droit pour des individus majeurs. Il en va de même pour les homosexuels, femme ou homme.

Toutefois, concernant ceux-ci, le droit à une descendance se complique du fait que, par nature, un couple homosexuel est naturellement et irréversiblement stérile et ne peut engendrer une descendance endogène. Et, le droit au mariage des homosexuels ne modifierait en rien cette donnée incontournable qui fait toute la différence entre un couple hétérosexuel et un couple homosexuel.

Pour autant, est-il légitime que les couples homosexuels puissent, d’emblée, exiger un droit à la procréation médicalement assistée ou à l’adoption d’enfants ?

L’adoption d’enfants par un couple homosexuel, naturellement stérile, serait donc contre-nature.

Par ailleurs, si le couple homosexuel est par essence stérile, il n’en va pas nécessairement ainsi de chaque membre du couple. En conséquence, les homosexuels bénéficiant du droit au mariage doivent également assumer les contraintes résultant de la stérilité naturelle de leur couple alors qu’aucun des deux membres du couple n’est stérile.

Tout couple homosexuel dispose donc de la possibilité de générer, individuellement, une descendance exogène sans aucunement faire appel, d’emblée, à un droit, a priori, à la procréation médicalement assistée ou à l’adoption d’enfants. Leur réel désir d'enfant doit leur permettre de surmonter leur aversion à copuler avec le sexe opposé...

Certes, la génération d’une descendance exogène des couples homosexuels impliquerait une complication de l’enregistrement de la filiation au niveau de l’État Civil. Cependant, cette complication n’est absolument pas insurmontable car, l’État Civil n’étant qu’une construction humaine, il est parfaitement amendable pour rester en mesure de témoigner fidèlement de la généalogie naturelle des enfants dont c’est le droit le plus absolu.

Cependant, pour conclure, il convient de rappeler que, si aucune loi ne régit la procréation naturelle entre deux adultes, le supposé « droit à un enfant », il n’en va pas de même en matière d’adoption d’enfants.

En effet, l’adoption d’un enfant ne vise pas à satisfaire le supposé « droit à un enfant » d’un individu ou d’un couple, hétérosexuel ou homosexuel, mais à garantir le respect absolu du « droit de l’enfant à adopter » à être intégré dans une structure familiale naturelle, donc hétérosexuelle car apportant la référence aux deux pôles féminin et masculin.

Car, au final, en matière d’adoption d’enfants, ce qui compte exclusivement est l’avenir optimal de l’enfant.

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