Overblog Tous les blogs Top blogs Économie, Finance & Droit Tous les blogs Économie, Finance & Droit
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
SincéritéS

Pourquoi le prolétariat rejette le capitalisme… et comment le capitalisme humaniste y remédie

19 Octobre 2025 , Rédigé par Jean-Pierre Llabrés Publié dans #Politique France

Le malentendu fondamental
 
Le prolétariat, et souvent bien d’autres, rejette le capitalisme. Il le perçoit comme un système injuste où les riches s’enrichissent et les pauvres restent exclus. Mais ce rejet repose sur une méconnaissance fondamentale : le capitalisme génère des profits, et ces profits sont redistribuables. Le problème n’est pas le capitalisme en soi, mais l’exclusion des travailleurs de la propriété du capital.
 
Le piège des fonds de pension privés
 
Aux États-Unis, la retraite par capitalisation illustre ce paradoxe. Les fonds de pension, créés par les entreprises pour leurs salariés, semblent un avantage, mais ils ne sont ni universels ni sécurisés. L’exemple d’Enron est tragique : les salariés avaient placé toute leur épargne-retraite dans les actions de leur entreprise. Lorsque la société a fait faillite, leurs emplois et leur retraite ont disparu simultanément. Ce modèle ne crée ni sécurité ni solidarité ; il reproduit les inégalités et renforce le sentiment d’injustice.
 
Le capitalisme humaniste : un modèle universel et sécurisé
 
Le capitalisme humaniste propose une co-propriété universelle du capital productif via un fonds souverain national, alimenté par l’épargne collective. Chaque citoyen devient co-actionnaire, et les profits sont redistribués sous forme de dividende universel. Cette copropriété sera gérée par une assemblée démocratique, élue et représentative du peuple français, garantissant transparence, contrôle et équité. Ainsi, le capital cesse d’être le privilège d’une minorité et devient un instrument de dignité collective.
 
Les entrepreneurs et l’excellence individuelle
 
Le capitalisme humaniste n’interdit pas l’existence de Bernard Arnault, Axel Dumas ou d’autres grands entrepreneurs. La réussite individuelle reste possible et légitime. La véritable révolution consiste à rendre universel l’accès aux fruits du capital, pas à effacer l’excellence entrepreneuriale. Le capitalisme humaniste, ce n’est pas “LVMH pour tous sans Arnault”, mais “LVMH pour tous, avec Arnault” — dans une société où le capital sert l’homme, et non l’inverse. FIN de la LUTTE des CLASSES ! ! !
 
Le dividende universel : moteur de travail et de prospérité
 
Le dividende universel n’est pas un incitatif à la paresse. Au contraire, plus chacun travaille et plus les entreprises prospèrent, générant plus de profits et donc plus de dividendes pour tous. Si le travail venait à cesser, les entreprises ne pourraient plus fonctionner et la redistribution s’effondrerait : la sécurité et la dignité collective dépendent directement de l’activité économique de chacun. Donc, le capitalisme humaniste est auto-régulé.
 
Le piège tendu à la France insoumise
 
J’ai proposé à la France insoumise une révision constitutionnelle révolutionnaire permettant la nationalisation totale des valeurs boursières et des holdings sans indemnisation. Leur silence (dû au fait que les dirigeants ne lisent pas leurs courriels ni leurs tweets) a révélé leur incapacité à concevoir un socialisme moderne et productif : une approche où la propriété du capital est universelle et collective, mais non punitive envers les entrepreneurs. Si elle avait accepté, elle aurait validé la propriété collective du capital, mais au prix de l’exclusion des grands entrepreneurs, ce qui aurait été une erreur stratégique et philosophique.
 
Conclusion : réconcilier le prolétariat avec le capital
La distinction est claire :
La collectivisation totale détruit l’innovation et la richesse individuelle.
La co-propriété universelle assure la redistribution tout en conservant la liberté entrepreneuriale.
La finalité du capitalisme humaniste est de réconcilier le prolétariat avec le capital, en transformant l’injustice perçue en participation légitime et égalitaire.
 
En résumé, le capitalisme humaniste n’est pas un rêve abstrait. Il repose sur une mécanique précise, testée économiquement et socialement : un fonds souverain universel, une redistribution par dividende, et la coexistence harmonieuse de grands entrepreneurs avec une société pleinement copropriétaire de son capital. Il offre la vraie révolution sociale : non pas la spoliation des riches, mais la dignité et la sécurité pour tous.
 
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article