Depuis des dizaines d'années, l'Occident démocratique sait pertinemment que le peuple iranien est très majoritairement épris de liberté, de démocratie, de pacifisme et de laïcité.
Il sait tout aussi pertinemment que ce malheureux peuple iranien survit sous la coupe d’un régime de mollahs tyrannique, totalitaire, terroriste, criminel, obscurantiste, oppresseur des femmes, et j’en passe...
Depuis 1979, ce régime proclame sans relâche son projet génocidaire à l’encontre d’Israël. Pour cela, il s’est lancé dans l’élaboration d’un programme nucléaire qui terrifie non seulement Israël, mais l’ensemble de l’Occident démocratique.
Parallèlement, ce même régime déstabilise toute la région du Moyen-Orient par son soutien militaire, idéologique et financier aux groupes armés terroristes : Hezbollah au Liban, Hamas à Gaza, Houthis au Yémen, milices chiites en Irak et en Syrie...
Or, il peut paraître contre-intuitif de souligner que cet investissement massif dans le programme nucléaire — que nous considérons comme funeste — représente en réalité un investissement involontaire et forcé du peuple iranien lui-même, qui en paie le prix en souffrances économiques, en isolement international, et en répression accrue.
En conséquence, la priorité stratégique de tout l'Occident démocratique aurait dû être, depuis des décennies, la chute du régime des mollahs et la libération du peuple iranien.
Non seulement rien n’a été entrepris dans ce sens, mais une partie des élites politiques et diplomatiques occidentales a préféré se réfugier dans l’illusion d’accords précaires, de négociations stériles, ou de la recherche d’avantages économiques à court terme (pétrole, marchés), au détriment d’une vision stratégique cohérente.
Aujourd’hui, nous assistons à une laborieuse, coûteuse et incertaine tentative de neutralisation de l’appareil nucléaire iranien — tentative vouée à l’échec tant que le régime des mollahs reste en place, car ce dernier ne renoncera jamais à son projet tant idéologique que militaire.
Il est encore temps de comprendre cette immense faute historique, stratégique et morale, et de la corriger.
Le véritable intérêt des démocraties occidentales, autant que leur devoir moral, est de soutenir activement, concrètement et résolument le peuple iranien dans sa lutte pour la liberté, la démocratie, la paix et l’émancipation.
Car seule la fin de ce régime permettra de garantir enfin la sécurité de la région et de l’Occident, tout en rendant justice au peuple iranien, martyrisé depuis quarante-cinq ans.
Un peuple iranien enfin libre et démocratique, même doté de l’arme nucléaire, ne représenterait aucune menace pour l’Occident démocratique — bien au contraire : il deviendrait un partenaire de paix et de stabilité, et même un potentiel allié d’Israël, car le peuple iranien n’est pas antisémite.
Conclusion : La laborieuse et incertaine destruction de l’appareil nucléaire iranien à laquelle nous assistons est une impasse. L’objectif stratégique devait être, et doit rester, la fin du régime des mollahs.
P.S. :
Si le régime des mollahs perdure, la volonté d'accéder à l'arme nucléaire pour détruire Israël perdurera également.
Seule la chute des mollahs, la libération du peuple iranien et l'instauration d'une authentique démocratie, même dotée de l'arme nucléaire, garantira une paix stable dans cette région;
Aujourd'hui, en étant toujours en place, le régime des mollahs a remporté une grande victoire aux dépens du peuple iranien et des démocraties occidentales.
Il existe peu de chances que les négociations réclamées à cor et à cris par les démocraties démocratiques parviennent à l'anéantir.
Les démocraties occidentales se préparent de nombreuses années de sanglantes turbulences...